Le végétalisme est-il bon pour l’environnement ?

Ce mois-ci, je laisse la parole à Quentin, du site MerciVégan, pour vous parler des bienfaits du végétalisme sur l’environnement. Quand on dit qu’un végan en 4×4 pollue toujours mois qu’un omnivore à vélo, ce n’est pas juste pour faire joli sur une pancarte en manif. Y a du vrai là-dedans !

Être végétalien, par définition, signifie adopter une alimentation végétalienne (ou “végétalisme”), c’est-à-dire consommer uniquement des produits végétaux. Autrement dit, cela signifie dire non à tout produit d’origine animal ou tout produit provenant de leur exploitation : la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers non végétaux ou encore le miel.

Et adopter le mode de vie végan est bien plus qu’un changement dans son alimentation. C’est un style de vie car beaucoup de produits de notre vie quotidienne sont liés aux animaux. C’est le cas de certaines marques de cosmétiques qui font des tests sur des lapins ou encore certains vêtements qui contiennent des matières animales.

 Ces bienfaits se distinguent en trois dimensions : l’environnement, la vie animale ainsi que les bienfaits nutritionnels. L’environnement est une dimension principale du véganisme, et nous nous concentrerons sur cet aspect dans cet article.

Au sein de cette dimension, plusieurs composantes sont affectées par la production de viande, notamment de viande rouge et la consommation de produits animales : climat, terres, eau, déforestation… Le végétalisme permettrait de faire un grand pas en avant pour la protection de la planète.

Végétalisme : une alimentation responsable contre le réchauffement climatique

L’élevage est responsable d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale,autour de 15%. Pour être plus précis, produire un kilogramme de bœuf émet en moyenne 290 kilogrammes de dioxyde de carbone. Cela est problématique quand on sait que beaucoup de grandes métropoles, dont Paris, sont concernées par une dégradation de la qualité de l’air.

En outre, le méthane est un gaz à effet de serre impliqué dans la production de viande. À l’échelle mondiale, plus de 20% des émissions de méthane proviennent du lisier et du bétail. En d’autres mots, choisir une alimentation végane signifie se tourner vers des aliments comme les fruits et légumes qui, pour leur production, émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre. Cela serait un grand pas en avant pour réduire l’ampleur le réchauffement climatique.

Jusqu’à ce qu’un morceau de viande atterrisse dans les rayons du supermarché, il est passé par un long processus qui se compose de plusieurs étapes. Une grande étape est le parcours qu’il fait entre l’élevage et le supermarché. Et ce voyage qu’il doit parcourir consomme de très grandes quantités d’énergie fossile.

Si l’on explique plus en détails, il faut d’abord diriger le fourrage vers les zones d’élevages, prendre en charge le transport du bétail vers l’abattoir. Avant la distribution, il y a aussi la transformation qui utilise beaucoup d’énergie.

Et ce processus est très différent et est beaucoup moins conséquent, pour les produits d’origine végétale comme les produits faits à base de soja (tofu, tempeh…) qui d’un point de vue nutritionnel sont de très bons substituts à la viande.

Adopter le végétalisme permet d’économiser des ressources naturelles

L’eau, une ressource rare

Concernant la question de l’eau, élever le bétail nécessite beaucoup d’eau. Ces derniers,comme tout être vivant, consomment de l’eau (en grande quantité) pour vivre et grandir. Dans le cadre de l’élevage, les chiffres de consommation d’eau sont impressionnants.

L’agriculture utilise près de trois quarts des ressources en eau douce. En comparaison, l’eau que l’on boit (estimée à 2/3 litres par jour et par personne) représente une partie extrêmement faible de l’eau utilisée pour la production agricole.

Par le végétalisme, toute cette consommation serait moindre. En effet, la plupart des aliments d’origine végétale ne nécessitent que très peu d’eau pour leur production.

 Si l’on compare entre les calories animales et les calories végétales, la consommation d’eau est 5 fois plus faible pour produire des calories végétales que pour produire des calories animales (5m3 d’eau pour 1000 calories animales, 1m3 pour 1000calories végétales).

À côté des quantités d’eau utilisées, l’élevage est à l’origine de la pollution de l’eau :déchets animaux, antibiotiques, et pesticides utilisés par la grande industrie pour produire de la viande.

La déforestation

Pour répondre à la demande de viande, qui a été multipliée par cinq depuis 1950, il faut de l’espace. Et pour cela, de plus en plus de forêts sont rasées et tailladées.

 L’exemple le plus marquant est en Amérique du Sud au sein de la forêt amazonienne. L’élevage bovin est responsable en très grande partie de la destruction de la forêt amazonienne(près de 80%). Cela est le résultat de la mise en place de nouvelles terres appropriées pour produire plus de viande, et nouvelles cultures aménagées pour les élevages.

Si l’on souligne le fait que la demande de viande ne cesse de croître, le phénomène de déforestation risque de se poursuivre si l’on n’adopte pas davantage un régime alimentaire végétal, qui permettrait de protéger efficacement la Terre et la nature.


Sources

Pour aller plus loin

Cet article a 4 commentaires

  1. Christophe

    Lorsque l’on remplace les protéines animales (du poulet ou du porc) qui viennent de la ferme d’à côté par un steack vegan industriel fait avec des matières premières qui viennent du bout du monde (Soja…) lequel à le meilleur bilan carbone…

    Parfois je me demande si les vegans n’essayent pas se convaincre qu’ils ont LA VÉRITÉ, ce qui les amène à agir un peu comme les témoins de Jéhovah…

  2. Sophie

    Effectivement, la question est plus complexe qu’elle n’en a l’air. Cependant, il me semble que l’élevage de viande pollue notamment à cause des rejets de méthane (et non à cause du transport) et le soja peut être français. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à visionner le documentaire Cowspiracy qui est très bien fait et n’est pas trop subjectif.

  3. Sanchez Frédéric

    Bonjour sophie,
    Je prépare mon tofu 1 x par semaine en partant de soja jaune (très très bon). Avec le litre de lait restant je fais une vingtaine de galettes ( farine complete un dėlice)
    Fais du pain.Je ne suis pas vegan mais je mange peu de viande et surtout pas de viande industrielle. Je voudrais dire que le tofu maison est vraiment extraordinaire…voila, vive la bonne bouffe !!!! Bonne journėe à toi.

  4. L'autre

    Bonjour,
    Excusez-moi mais la phrase : “Un végan en 4×4 pollue toujours mois qu’un omnivore à vélo”, c’est réellement n’importe quoi!
    Si je respecte totalement l’idée du végétalisme, je hais par contre ce genre de phrase toute faite.
    L’homme est omnivore depuis des millénaires et pourquoi la pollution n’existe que depuis quelques siècles ?
    Parce que la pollution vient de la révolution industrielle (milieu/fin XIXe). C’est bien l’industrialisation alimentaire qui est l’origine du problème (et effectivement particulièrement concernant la viande).
    Je suis totalement d’accord sur la réduction de la consommation mais la résolution est une consommation intelligente c’est à dire de ferme de proximité et eco-responsable.
    Bref, il existe plusieurs solutions alimentaires : le végétarisme, le véganisme, le flexitarisme et consommer une viande de bonne qualité.
    Mais svp arrêtez avec les phrases toutes faites en mélangeant tout.

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