3 astuces pour décrypter les étiquettes des produits cosmétiques

09/04/2017

Les étiquettes des produits cosmétiques ne sont jamais facile à lire. Vous avez remarqué que les ingrédients sont écrits en tout petit ? C’est fait exprès pour embrouiller le consommateur ! Voici quelques astuces pour décrypter les étiquettes de cosmétiques.

Le fabricant est légalement obligé de mentionner les ingrédients sur les étiquettes des produits cosmétiques qui composent son produit mais pas seulement. Une étiquette doit aussi comporter la fonction du produit, les précautions d’usages, le poids ou le volume, et la date de conservation. Vous savez c’est ce symbole bizarre en forme de boite ronde avec un chiffre à côté : 12M pour 12 mois par exemple (et non « 12ml » comme je pensais avant…)

Comment lire les étiquettes des produits cosmétiques ?

Ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les ingrédients. Selon la réglementation, les ingrédients doivent figurer dans l’ordre décroissant sur les étiquettes des produits cosmétiques, c’est-à-dire avec l’ingrédient principal en premier, puis les autres ingrédients. Ce principe vaut aussi pour les étiquettes sur les produits alimentaires (cela fera l’objet d’un autre article). Par exemple, beaucoup de produits cosmétiques commencent par “aqua”. Cela veut dire qu’ils contiennent principalement de l’eau. De la flotte quoi.

Cependant, si un ingrédient constitue moins de 1% du produit final, il n’est pas nécessairement mentionné par ordre décroissant. C’est comme ça qu’un élément naturel et sain se retrouve avant un autre élément carrément dégueulasse pour faire croire au consommateur qu’il y en a plus… alors que pas du tout ! Autre astuce à connaître : les 5 premiers ingrédients constituent jusqu’à 95% du produit. Autrement dit, si l’aloe vera arrive en 7e position, même s’il est écrit en gros sur le packaging, il n’y en a sans doute que quelques gouttes.

Si vous ne comprenez rien aux noms des ingrédients sur les étiquettes des produits cosmétiques, c’est normal : ils sont soit en anglais, soit en latin. Mais non, ce n’est pas pour embrouiller le consommateur, voyons… Généralement, les ingrédients naturels non transformés sont en latin. Tous les autres sont en anglais, ou en français si vous avez du bol. En cas de doute sur l’un des ingrédients, vous pouvez facilement vérifier sur les listes de l’INCI  à quoi il sert exactement. N’hésitez pas à comparer plusieurs sources pour valider vos infos !

Quels sont les produits à éviter ?

Voici un petit récapitulatif des types de substances à éviter :

  • Les parabens : ce sont des conservateurs chimiques. Ils seraient allergènes. Comment les reconnaître ? Ils finissent en -zoate ou -paraben.
  • Les silicones et siloxanes : ils sont a priori nocifs pour la santé mais sont très polluants pour la planète. Comment les reconnaître ? Cherchez les noms en -cone, -one ou -xane.
  • Les PEG ou PPG : ce sont tout simplement des produits dérivés de la pétrochimie. En clair, c’est la même famille que le pétrole. Comment les reconnaître ? Ils sont mentionnés en lettres capitales (PEg ou PPG) ou écrits en toutes lettres (polyéthyléneglycol ou propylène).
  • Les paraffines et huiles minérales : ceux-là aussi sont des dérivés de la pétrochimie. Ils seraient comédogènes. Comment les reconnaître ? Traquez les « mineral oil » ou « paraffinum »
  • Les SLS : ce sont des émulsifiants. C’est grâce à eux que votre shampoing mousse ! C’est sympa mais ça peut quand même provoquer des allergies et des irritations. Comment les reconnaître ? Ils s’appellent “Lauryl sulfate de sodium” ou “ALS”.
  • Les phtalates : en plus d’avoir un nom à coucher dehors, ce sont des perturbateurs endocriniens. En clair, ils foutent le boxon dans le développement hormonal. Comment les reconnaître ? Ils se cachent sous des pseudonymes du genre “diethyl phtalate”.
  • Les sels ou chlorates d’aluminium : on les trouve principalement dans les déodorants. Ils seraient responsable de certains cancers (notamment le cancer du sein) et maladies graves (comme Alzheimer par exemple). 

Il existe malheureusement beaucoup d’autres produits dangereux pour votre santé et/ou pour la planète, comme par exemple les BHA et BHT (dans les produits de maquillage), certains colorants, les parfums, le pétrolatum (dans les baumes à lèvres notamment) ou encore le triclosan (dans les dentifrices ou le savon). Ouvrez l’oeil !

Comment faire pour éviter les substances nocives ?

Première chose à faire : regarder les étiquettes avant d’acheter. Certains noms sont assez faciles à repérer comme les PEG par exemple. Sinon, vous pouvez imprimer la liste et la mettre dans votre sac à main.

Deuxième solution : acheter des cosmétiques bio. Les produits bio sont généralement exempts de substances bizarres mais cela ne doit pas vous dispenser de regarder l’étiquette en détail. Certains produits vendus en magasin bio ne sont pas du tout bio. Il faut rester vigilant ! Les labels bio peuvent vous aider à y voir plus clair (là aussi, je vous en reparlerai dans un prochain article).

Troisième option : opter pour des cosmétiques naturels ! A mon avis, c’est meilleure chose à faire. De nombreuses marques proposent des produits de beauté et de soin entièrement naturels, cruelty-free (un autre sujet à explorer…) et sans danger pour vous ou la planète. Lamazuna, par exemple, offre une large gamme de shampoings et déodorants solides. Vous pouvez même aller plus loin en adoptant les huiles et les poudres végétales pour vos soins. Par ailleurs, votre cuisine recèle de trésors : citron, concombre, huile d’olive, huile de coco, sachet de thé… bio évidement ! 

Et pour finir, je vous conseille la vidéo de Cobayes Squad sur le sujet (et même toutes leurs vidéos).

Et vous ? Vous faites attention aux ingrédients de vos cosmétiques ?

5 Comments

  1. LauraHantz

    10/04/2017 at 20:46

    Hello Sophie,

    J’avais fait un article sur le sujet il y a quelque temps et c’est affolant ce qu’on trouve dans les rayons des supermarchés, c’est d’ailleurs pour ça que je n’y achète plus rien.

    Je trouve ça effarant de mettre autant de saleté dans nos produits, cela devrait être plus encadré et plus stricte, mais que veux-tu… money…money ! Ce qui m’énerve le plus, ce sont ces produits de pharmacie justement que les dermatologues prescrivent à foison et qui ne contiennent que des saletés. Même une crème pour les bleus à l’arnica de mon fils contient du metylparaben, on crois rêver ! Ne parlons même pas des cas comme Dexeryl etc !
    Une marque de pharmacie m’a remontée les bretelles justement, car je disais que la composition de ses produits étaient vraiment très mauvaise. J’ai encore des produits conventionnels dans mes placards que je liquide depuis plus d’un an, mais vraiment, je n’y reviendrai pour rien au monde.

    Après, le bio, c’est la mode, tout le monde s’y mets, il faut bien lire aussi parfois, j’ai eu de mauvaises surprises une fois en rayon ^^

    Belle soirée,

    Laura - Bambins, Beauté et Futilité

    1. Sophie

      11/04/2017 at 10:45

      je suis d’accord, j’ai aussi eu de mauvaises surprises en pharmacie. Mon médecin m’a prescrit un lait pour le corps et la compo est vraiment pas terrible. Le problème c’est que je ne sais pas par quoi le remplacer !

  2. Natieak

    12/04/2017 at 11:59

    Très bon article. Tout comme toi je fais de plus en plus attention à la composition même si parfois c’est tout de même compliqué. On arrive quand même à repérer les plus courants, c’est déjà ça! C’est pénible de devoir tout vérifier mais malheureusement, on n’a pas vraiment le choix si on ne veut pas de s’appliquer des produits irritants et des perturbateurs endocriniens.

    1. Sophie

      12/04/2017 at 15:16

      et même en vérifiant on peut avoir de mauvaises surprises ! Il faut choisir les produits les plus naturels possibles 🙂

  3. jenstyle

    12/04/2017 at 21:37

    oh merci pour cet article, très intéressant et enrichissant!

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